vendredi 18 mai 2012

Alice au pays des merveilles et De l'autre côté du miroir, Lewis Carroll


Alice au pays des merveilles


Alice s'ennuie auprès de sa sœur qui lit un livre tandis qu'elle ne fait rien. « À quoi bon un livre sans images, ni dialogues ?  », se demande Alice. Mais voilà qu'un lapin blanc aux yeux roses vêtu d'une redingote rouge passe près d'elle en courant. Cela ne l'étonne pas le moins du monde. Pourtant, lorsqu'elle le voit sortir une montre de sa poche et s'écrier : « Je suis en retard ! En retard ! En retard !  », elle se dit que décidément ce lapin a quelque chose de spécial. En entrant derrière lui dans son terrier, elle fait une chute presque interminable qui l'emmène dans un monde aux antipodes du sien. Elle va rencontrer une galerie de personnages retors et se trouver confrontée au paradoxe, à l'absurde et au bizarre…


Ce sont les deux premiers ouvrages lus sur ma liseuse (comment ça, c'est une information inutile ? ). Alors, bien sûr, j'ai été berçée par le magie de Disney toute mon enfance et je connaissais donc l'essentiel de l'histoire et des personnages ; je savais à quoi m'attendre et je n'ai pas pu m'extraire des images du dessin animé. Mais, c'est pour le meilleur, j'ai envie de dire parce que je pense que je n'aurai pas pu (ni voulu) avoir d'autres images en tête. Par ailleurs, je trouve que les illustrations originales sont plutôt bien respectées par Walt Disney.
J'ai été agréablement surprise par ce que je pensais être une histoire pour (très) jeunes enfants. En fait, au départ, je voulais juste parcourir quelques pages pour tester ma liseuse et je n'ai pas pu m'arrêter ! Je l'ai certainement déjà dit, j'adore l'univers de contes de fées et Alice aux pays des merveilles en est assez proche. Alors, ne cherchons surtout pas à nous accrocher à nos réalités bien terre à terre ; au contraire ! Plongeons avec Alice aux pays des merveilles et remettons en question tous nos a priori pour mieux redécouvrir le monde. Je crois que le questionnement profond qui sous-tend l'oeuvre est le paradoxe de ne pas savoir pour mieux voir.
Paradoxe, tiens ! Voilà le mot-clef, sans conteste ! J'aurais pu dire illogisme aussi. Il est évident, qu'on ne va pas chercher un apprentissage scientifique dans un tel ouvrage, mais il réveille la magie de l'enfance ! Réné Obaldia ne dit-il pas à ce propos que le "paradoxe est une opinion qui vit de ses charmes aux dépens de la vérité" ? Allons, "nous sommes tous fous" ici après tout, "je suis fou, vous êtes folle !" dit le célèbre Chat du Cheshire ! (c'est parfois légèrement effrayant tout ça, ai-je trouvé).

Bien sûr, ce n'est pas de la grande littérature, mais c'est bien écrit, les épisodes s'enchaînent au bon rythme, et l'humour est toujours présent ! Je dois avouer qu'une fois encore j'étais assez prisonnière de la version de Disney et que l'ordre des épisodes qui diffère quelque peu (et les épisodes inédits pour moi ou présent dans De l'autre côté du miroir) m'a un peu perturbée, mais tant mieux, sinon, je crois que je me serais lassée plus vite.

Quant à Alice, disons qu'elle est bien mignonne, très polie mais pas extrèmement vive !  Non, je suis méchante... En tout cas, elle est attachante, cette petite !
En deux mots : une petite oeuvre gentillette mais intelligente (et très bien illustrée) qui se déguste comme un bonbon ! 

 

♥♥♥♥






De l'autre côté du miroir


Alice, qui s'ennuie, s'endort dans un fauteuil et rêve qu'elle passe de l'autre côté du miroir du salon.

Le monde du miroir est à la fois la campagne anglaise, un échiquier, et le monde à l'envers, où il faut courir très vite pour rester sur place. Alice y croise des pièces d'échecs (reine, cavalier) et des personnages de la culture enfantine de l'époque victorienne.

On retrouve dans ce roman le mélange de poésie, d'humour et de non-sens qui fait le charme de Lewis Carroll. Il vaut mieux connaître les règles de base du jeu d'échecs pour apprécier toutes les subtilités du roman.


D'abord, j'ai été ravie de retrouver des épisodes de l'adaptation de Disney empruntés à cette partie. J'avais hâte, dans la foulée, d'Alice au pays des merveilles de lire cette petite suite. Mais la magie était moins présente, cette fois. Je pense que la lassitude m'avais gagnée : n'oublions tout de même pas que ces histoires sont destinées à un jeune public même si celui-ci serait bien en peine de saisir certains détails (déjà qu'adulte tout n'est pas forcément évident !).


Toujours est-il que j'avais un peu hâte d'en finir. Je me suis rendue compte que l'essentiel du plaisir que j'ai retiré de cette seconde lecture tient à mon impatience de retrouver des personnages connus de par Disney (pour voir l'original et comme pour retrouver de vieux amis ). J'ai trouvé cette suite moins bien rythmée, plus floue. Alice ? Toujours aussi curieuse, mignonne et surtout naïve ! Bref, une suite en demi-teinte, comme souvent...


♥♥♥♥♥


Version Walt Disney




Je sais que ce n'est pas le long-métrage des studios Disney qui a eu le plus de succès. Pourtant, moi,je l'ai a-do-ré ! Et j'apprécie d'autant mieux maintenant que je sais que c'était l'adapation parfaite du texte de Lewis Carroll. C'est vrai, même si je pouvais, je n'y changerais RIEN ! Ah, bien sûr, si on aime que le réalisateur prenne quelques libertés et s'approprie le texte, on trouverait à redire. Pour le coup, ce n'est pas mon cas dans ce genre d'histoire, alors je suis plus qu'emballée par cette adaptation !
 

Alice n'est-elle pas adorable avec son air ingénu ?
 

Les décors sont le cadre idéal des contes de fées.
Et les chansons et musiques sont une réussite ! (mais ça, on n'en n'attend pas moins des studios Disney ! )

♥♥♥♥♥




Version Tim Burton



Précisons que je ne l'ai pas vu en 3D, je n'ai donc pas eu tous les effets spéciaux possibles mais j'ai pu apprécier des couleurs beaucoup plus vives.


Bon, je n'ai pas été particulièrement charmée par cette adaptation très libre que j'attendais pourtant avec impatience. Je reconnais de bonne grâce que je ne suis pas assez ouverte : j'ai déjà trouvé ma version parfaite avec le dessin animé. Mais vraiment, Alice qui a la vingtaine, ça ne passe pas trop pour moi. Et si ce n'était que cela, j'en prendrais mon parti et tout irait bien mais d'autres détails me chiffonnent. En vrac : le chat du Cheshire n'est pas assez "secoué" pour moi, la chenille est trop terne. Je n'ai surtout pas aimé Alice en fait. Elle est trop brutale, trop sûre d'elle. Et surtout : j'ai détesté la fin. Vraiment ! Pourquoi ce dragon ? Pourquoi Alice en armure, non mais, franchement, pourquoi ??!




Maaaiiiis, je ne suis pas sortie complètement déçue de la séance. Je souligne la beauté des décors qui sont splendides tout comme les effets spéciaux dans un genre un peu plus adulte-inquiétant mais toujours aussi coloré ! Et que dire de la performance du Chapelier fou (Johnny Depp) et de la Reine ? Parfaits !

Voilà, ce n'est selon moi pas l'adaptation rêvée, mais pourquoi pas ? On passe un bon moment devant.


♥♥♥♥♥



(si on prend vraiment en compte le côté adaptation libre parce que pour une vraie adaptation ce serait plutôt ♥♥) 





Un article un peu long mais c'est du 4 en 1 là ! 

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