lundi 5 novembre 2012

La vie est belle, scénario de Roberto Benigni et Vicenzo Cerami




Guido rencontre et séduit sa future femme, Dora. Des années plus tard, il en a un petit garçon prénommé Giosué et, en tant que Juifs, ils sont déportés vers un camp de concentration allemand réel mais indéfini sans référence précise. Là, il fait croire à son fils que les occupations du camp allemand sont en réalité un jeu, dont le but serait de gagner un char d'assaut, un vrai.




Après la légèreté de Mange, prie, aime, on plonge sans transition dans l'enfer nazi... Enfin, sans transition, pas tant que cela ! Je m'attendais à une lecture rude, difficile, noire, bouleversante... Alors oui, ce livre (ou cette fable) est bouleversant, mais noir, certainement pas ! Au contraire, il est lumineux, solaire, tellement rempli d'espoir !

Dans les détails, j'ai été un peu désarçonnée par le commencement qui est à mille lieues de ce qui va suivre mais j'ai fini par me laisser charmer par l'histoire de Dora et Guido. Si bien que lorsque tout ce bonheur se brise, c'est encore plus cruel à supporter.

Bon que peut-on dire sinon que le geste de ce père de famille au coeur de l'horreur est l'un des plus beaux messages d'espoir et d'amour qui puisse exister ? Et voilà comment nous est livrée de l'émotion à l'état brut ! Le plus beau ? C'est que le tout est plein d'humour et de surprise. 

Alors, un coup de coeur ? Presque. Mais cela reste un scénario. Ce n'est pas un roman, tout va très vite, il n'y a pas de description. On sent bien que les images manquent. Dooonnc, il faut que je vois le film au plus vite... mais comme je sais d'avance que ce sera un film qui va me retourner, je repousse sans cesse le visionnage.

Bref, voyez-le, lisez-le, mais surtout ne passez pas à côté de ce chef d'oeuvre car c'est une formidable leçon de vie !






Le point de vue de Roberto Benigni :

Et, direz-vous, pourquoi faire rire d'une chose aussi tragique, de la plus grande horreur du siècle ? Mais parce que c'est une histoire dédramatisée, un film dédramatisé. Parce que la vie est belle, et que le germe de l'espoir se niche jusque dans l'horreur ; il y a quelque chose qui résiste à tout, à quelque destruction que ce soit.

Le rire nous sauve ; voir l'autre côté des choses, le côté surréel, amusant, ou parvenir à l'imaginer, nous empêche de nous briser, d'être emportés comme des fétus, nous aide à résister pour réussir à passer la nuit, même lorsqu'elle paraît longue.

Et l'on peut, après tout, faire rire sans blesser personne : il existe toute une tradition d'humour juif particulièrement téméraire à cet égard.



♥♥♥♥


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